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please kill me
25 février 2007

Comme elle, je n'en connais pas beaucoup. Sa

Comme elle, je n'en connais pas beaucoup. Sa personnalité, ce qui se dégage, les situations qu'elle crée sont à chaque fois d'un surprenant ravissement. Hier encore.
Il faut dire que je ne la connais pas très bien, ni depuis très longtemps. Nous nous sommes croisés plusieurs fois dans des soirées (un peu mondaines, juste ce qu'il faut), nous avons quelques connaissances communes, mais nous ne nous étions jamais vraiment parlé jusqu'à il y a un an. Une fois, dans une fête, nous nous sommes retrouvés et visiblement ce soir là, nous nous sommes dit que le moment était venu de faire connaissance. J'étais un peu déstabilisé par sa douce extravagance, son phrasé, son accent un peu aristocrate, sa façon perçante, totalement présente, de fixer son interlocuteur, jusqu'à sa manière de bouger, tout ce qu'elle fait lui donne un côté parfaitement singulier. Lors de ce premier échange, je fus séduit. Pas attiré, mais sous le charme. Nous échangeons nos numéros de téléphone et décidons de nous rappeler. J'ai du mal à rappeler les gens. Même mes amis les plus proches je ne les appelle pas. J'ai trop souvent le sentiment de ne pas être à ma place, de déranger, trop peur de m'imposer, si bien que la plupart des relations que j'ai sont entretenues par mes amis plus que par moi. Aussi, quelques semaines après cette soirée, c'est elle qui m'a téléphoné. Elle voulait que nous nous revoyions, que nous discutions. Message inteminables sur mon répondeur, elle trouvait des choses à dire, s'embrouillait, ça m'a amusé. Nous avons déjeuné ensemble, et avons passé la journée à discuter. C'était très agréable. Elle voulait que nous continuions à nous voir, voulait me monter son travail, semblait avoir envie de connaitre mon avis sur ce qu'elle fait. Mais, les impératifs parisiens, nos vies plus ou moins remplies empèchent ça pendant un moment. Elle m'invite un soir à un diner qu'elle organise, mais pris d'une fatigue extrême, je me décommande au dernier moment. Quelques semaines plus tard, elle me rappelle, nous convenons d'un soir pour se voir, puis, au dernier moment, c'est elle qui annule, se répandant en excuses pendant près d'une demie-heure. J'en étais donc là avec elle. La connaissant finalement très peu mais appréciant sa compagnie.
Enfin, la semaine dernière, elle m'appelle pour m'inviter au diner qu'elle organisait hier soir. Je n'avais pas très envie d'y aller, c'était loin, je ne suis pas très sociable actuellement, aussi, a-t-il fallu que je me fasse un peu violence. J'arrive avec ma bouteille de vin, je sonne, et ce sont deux hommes qui m'ouvrent. Elle n'est pas là, elle est sur messagerie, ils sont un peu inquiets mais sans plus. Le lien qu'ils ont avec elle est comparable au mien. Ils la connaissent depuis peu, finalement assez mal (mais un peu mieux que moi quand même). L'un des deux types se fait prêter cet appartement par elle, ce qui explique qu'elle fasse ce diner ici, et que lui soit là pour accueillir les invités. Nous discutons en buvant quelques verres. Elle n'arrive toujours pas, le diner n'est bien sûr pas prêt, et d'ailleurs, il n'y a strictement rien à manger. Et finalement, aussi incongrue soit-elle, cette situation ne nous étonne guêre. J'en arrive même penser (avant de commencer à m'inquiéter) que c'est totalement prémédité de sa part. Elle veut mettre en présence de parfaits inconnus, forcés à parler d'elle, puisque c'est le seul lien qui les unit, puis contraints à vraiment faire connaissance. presque une heure plus tard, une autre invitée arrive. Une jeune femme extrêmement jolie, vive et intelligente vient complêter le tableau. Tout comme nous, elle ne la connait que depuis peu et nous est parfaitement étrangère. Même si la situation nous amuse, l'inquiétude commence à nous gagner, nous commençons également à avoir faim. La jeune femme décide de tenter d'appeler les parents de notre hôtesse. Elle semble savoir que notre amie est très liée à sa famille et que, sans doute, ils pourront nous dire ce qu'il en est. Effectivement, elle était chez ses parents, expliquant avec moultes excuses qu'elle arrivait et que nous n'avions pas à nous inquiéter, un contretemps imprévue l'avait tout simplement retenue. Trois quarts d'heure plus tard, elle apparaissait, chargée de victuailles et de vaisselle (pas question que nous ne dinions dans des assiettes dépareillées) et ayant poussé l'élégance jusqu'à avoir cherché un fleuriste ouvert pour décorer notre table d'un bouquet. Elle s'est affairée à la cuisine pour préparer le repas, refusant toute aide, et nous laissant ainsi continuer à faire connaissance entre nous. Les discussions furent passionnantes et stimulantes. Le point commun des invités était sans doute leur curiosité, leur sens de la répartie et leur culture. Trois garçons, deux filles. Et l'alcool aidant, un peu plus tard dans la soirée, j'ai vu les comportements se modifier. L'un des hommes, s'est sans doute rendu compte que la jeune et jolie jeune femme ne me laissait pas indifférent, que nous avions au fil de la discussion quelques points communs. Sans doute séduit également par cette beauté, il termina le repas à me contredire sans cesse, à provoquer le désaccord par une série de sentences provocatrices mais pertinentes. J'avoue ne pas avoir eu envie d'entretenir la contradiction et le laissait donc à sa démonstration de qui a la plus grosse bite. Terrassé par la fatigue, j'ai pris un taxi pour rejoindre mon lit. Mais des diners comme celui ci, avec des personnes aussi rares et précieuses, et dans cette atmosphère surréaliste, j'en veux bien toutes les semaines. Je l'ai dit, des filles comme elle, j'en connais (trop) peu.

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Commentaires
L
B> Je fais tout pour !
B
Faut sortir avec des filles qui ont de l'argent !<br /> Enfin Void !
L
Bil> Boire un verre ça coute moins cher, mais c'est moins bon pour le foie
B
Arffffffff... Je ne connais que trop bien ce dilemne !
L
Bil> En fait pas trop de concert en ce moment. Pas de thune...
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